APRÈS LA CHUTE DE BAYROU, LA DESTITUTION DE MACRON ? | GPTV
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Le 9 septembre 2025 à 12h30, Nicolas Stoquer était en direct sur Géopolitique Profonde pour une analyse sans concession de la situation politique française.
Macron au cœur de l’impasse politique
La lourde défaite de François Bayrou lors du vote de confiance a ouvert une nouvelle crise, marquant un affaiblissement sans précédent du président. Emmanuel Macron est désormais vu comme l’obstacle principal au déblocage institutionnel.
Depuis la dissolution de 2024, qui a produit une Assemblée sans majorité stable, la France vit sous tension. Le front républicain voulu par l’Élysée a verrouillé les équilibres tout en paralysant le Parlement.
Face à cette impasse, les appels à la démission du chef de l’État se multiplient. À gauche, LFI annonce le dépôt imminent d’une motion de destitution. Manuel Bompard déclare : « Le président est devenu l’obstacle. Il doit partir. » À droite, Jean-François Copé, Valérie Pécresse et David Lisnard réclament également son départ immédiat.
La mécanique de la destitution présidentielle
L’article 68 de la Constitution permet la destitution du président en cas de manquement incompatible avec l’exercice de son mandat. Ce mécanisme, instauré en 2007, a remplacé la notion de « haute trahison ».
Le processus débute par une résolution signée par au moins un dixième des députés ou sénateurs. La conférence des présidents peut refuser de l’inscrire à l’ordre du jour. Si elle passe, la proposition doit ensuite être votée à la majorité des deux tiers à l’Assemblée, puis au Sénat.
En cas d’adoption, la Haute Cour, réunissant tous les parlementaires, statue dans un délai d’un mois. Un vote des deux tiers y est nécessaire pour valider la destitution. Durant la procédure, le président reste en fonction. S’il est destitué, le président du Sénat assure l’intérim avant de nouvelles élections sous 35 jours.
Une procédure incertaine et semée d’embûches
La motion contre Macron ouvre une séquence inédite sous la Ve République. Si réunir 10 % des élus est faisable, atteindre les deux tiers dans chaque chambre semble hors d’atteinte dans le contexte actuel.
Les forces politiques sont divisées, et beaucoup d’élus redoutent l’inconnu d’un tel précédent. La Haute Cour n’a jamais été convoquée, illustrant la lourdeur du dispositif.
Malgré tout, cette initiative a une portée politique forte. Le simple fait qu’une destitution soit envisagée révèle le rejet massif dont fait l’objet Emmanuel Macron. Son maintien à l’Élysée devient un facteur d’instabilité chronique.
À mesure que la crise s’enlise, l’idée d’une sortie radicale progresse. Même si les obstacles sont considérables, la pression politique ne cesse de croître, rendant envisageable ce qui paraissait encore récemment impensable.
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